les dispositifs

Tables hautes

Manj debout

Bois palette, pyrogravure, 2019.
L’ambition des tables hautes est d’engager une certaine sociabilité. Des questions en pyrogravure sont proposées afin de constituer comme des groupes de discussion et permettre une conscientisation sur des problématiques soulevées dans requeer. Les échanges qui ont lieu autour de ces tables deviennent œuvres et seront par la suite archivés. Il s’agit d’intégrer le public comme collaborateur.

Rent dann ron !

Bois palette, 2019.
L’enjeu de ce dispositif est de donner une place et la parole à des chercheurs de métier mais aussi et surtout au public — ou plutôt aux collaborateurs, sans hiérarchisation pour véritablement oublier le modèle de conférence académique. Plusieurs projets y sont initiés, dont l’application Re:Queer.

Table ronde
Scène de Lip Sync

Lip Sync de la pensée

Performance/Installation, 2019.

Inspiré des shows drag queen, le « lip sync », ou synchronisation labiale, est l’ensemble des techniques destinées à faire en sorte que semblent synchros les lèvres et les paroles. C’est mimer du bout des lèvres des paroles enregistrées sans toutefois réellement en être le.la locuteur.trice organique. Dans le cadre de la performance, il s’agit de réactiver les discours de chercheur.e.s qui travaillent au croisement des études féministes, queer, et postcoloniale :
Lip sync d’Elsa Dorlin à propos de son receuil Sexe, race et classe : pour une épistémologie de la domination chez France Culture ;
Lip sync de Françoise Vergès à propos de son ouvrage Féminisme décolonial chez France culture ;
Lip sync d’Asma Lamrabet , Islam et femmes, les questions qui fâchent, à l’institut français de Casablanca.

Espace d’archives & documentations

Goni, bois palette, sézi, 2019.
On peut y consulter les multiples discussions qui ont eu lieu autour des manj debout, mais aussi les productions réalisées et une compile des after ReQueer. Cet espace est véritablement un espace de consultation, où l’on peut échanger en présence des traces des évenements ReQueer passés. On y retrouve les “Gonis” : des assises de relaxation qui permettraient de créer un lien avec la ou les personnes d’à côté (un lien que l’on n’a pas forcément lorsqu’on est assis à 90 degrés sur une chaise traditionnelle) ; c’est vraiment donner l’occasion d’être assis.e autrement. Il est question de se vautrer, de libérer son corps, c’est une sorte de mise à l’aise dans l’espace pour s’éloigner d’un mobilier parfois trop dirigiste.

Espace d'archive
Ballons Dorlin

Ballons d’hélium

Installation, 2019.
L’espace ReQueer est habillé d’un décorum festif, tel que des ballons d’hélium. Ces sculptures, à l’image de l’exposition Rêver l’obscur de Pascal Lièvre, rendent hommage aux chercheur.e.s qui travaillent aux croisements des études féministe, queer et postcoloniale ; à des politologues tels que Françoise Vergès, Monique Wittig ou encore Donna Haraway ; à des artistes tels que Abel Techer, Pascal Lièvre et Zanele Muholi. Il s’agit de réactiver et mettre en lumière des études qui font lien avec les axes de recherche de ReQueer.

L’after requeer

Après chaque temps de “travail”, la plateforme ReQueer propose une afterpartyLa fête est définie comme un espace de collectivité. Elle marque une certaine subversion des normes. Ce serait donc peut-être un lieu de contre-pouvoir où l’on se joue de l’ordre du quotidien. Ce format est attirant, pas seulement parce que de grandes émancipations queer sont passées par là, mais aussi qu’il permet premièrement une certaine visibilité, mais aussi de nouvelles interactions. Enfin, il y a aussi ce rapport à la transe dans la danse qui permet de s’éloigner du corps performé, de la performance du genre ou de la race. La transe dans la danse est peut-être aussi une réponse à toutes les études soulevées dans ReQueer.

L'after ReQueer